Approvisionnements en engrais Gilles Poidevin (Unifa) : « Le manque d'anticipation est une stratégie risquée »
Les approvisionnements en engrais ne sont pas suffisamment anticipés par les agriculteurs selon Gilles Poidevin, délégué général de l'Unifa, au risque d'occasionner des ruptures de stock chez les distributeurs. Au-delà des raisons économiques, les contraintes de stockage pourraient expliquer ce comportement. A tort, selon le délégué.
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Les livraisons d'engrais sont au même niveau que l'an dernier à la même époque alors que les surfaces en cultures d'automne se sont étendues. Gilles Poidevin, délégué général de l'Unifa en déduit que « les agriculteurs ont acheté et stocké à un niveau qui ne suffit pas à couvrir leurs besoins ». Les industriels invitent ainsi à plus d'anticipation pour se protéger des ruptures de stock que pourrait occasionner un afflux massif de commandes sur un temps très court, souvent quand les conditions sont favorables à l'apport. La stratégie d'approvisionnement de dernière minute n'est pas seulement justifiée par des raisons économiques liées à la recherche du meilleur prix. Les variations des cours des engrais azotés ces dernières années ne légitiment pas cette tactique. Cependant, le manque de trésorerie peut l'expliquer.
Quant aux contraintes de stockage de l'engrais à la ferme, Gilles Poidevin rappelle qu'il est possible, en respectant des règles simples, de conserver plusieurs mois les matières fertilisantes sans craindre de dégradations du produit. « Des big bag protégés par une bâche peuvent rester à l'extérieur par exemple. »
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